Deux chaînes de jardineries proposent désormais leur propre WebTV sur nos ordinateurs. Depuis ce dimanche, Jardiland met en ligne chaque semaine "Grand Jardin", son émission de 35 mn. présentée par Cendrine Dominguez qui est accompagnée du vétérinaire Natacha Harry et du paysagiste Philippe Collignon.
De son côté, Truffaut.TV dévoile une nouvelle version de sa chaîne - jardin encore plus interactive et riche en vidéos.
Comptez entre six et huit semaines avant la date des dernières gelées (mi-mai en région parisienne) pour semer toutes les plantes annuelles très sensibles au froid: tomates, poivrons, aubergines, mais aussi tabacs, sauges, roses-d'Inde... Inutile en effet d'encombrer trop longtemps vos serres et châssis, voire rebords de fenêtre par des plants trop avancés pour être transférés à l'extérieur. Seules quelques espèces exotiques à croissance lente comme les cannas, les bégonias tubéreux, les pélargoniums... exigent un semis de fin-janvier - février.
En revanche le semis en place des annuelles les plus rustiques telles que soucis, cosmos, lavatères, bleuets, eschscholzia... peut se pratiquer bien plus tôt, dès la mi-mars et jusqu'en début mai, fin mai pour les variétés les plus courtes, dont la mise à fleurs est plus rapide.
En revanche, attendez que la terre soit bien réchauffée, fin avril -début mai pour semer en place les annuelles peu rustiques et à croissance rapide telles que basilic, œillets d'Inde et autres Tagetes naines ou encore les soleils et amarantes.
Avoir une vision sur plusieurs mois des grands événements du jardin permet d'anticiper, d'organiser ses voyages et pérégrinations. C'est la raison pour laquelle vous trouverez ici un agenda des manifestations horticoles au plan national, européen, voire mondial référençant les principales dates à retenir. Si vous détectez un oubli ou une erreur, merci de me le faire savoir. Au milieu de la colonne de droite, vous trouverez le lien permanent vers cet agenda.
Lundi dernier, conférence de Sylvie et Patrick Quibel à Paris dans le cadre des animations de l'association "Vivaces et Cie". Photos magnifiques, propos pertinent. Cela donne envie de se mettre aux plantations naturalistes. Voici, en partage, ce que j'ai retenu tout particulièrement de cette prestation:
- Concernant les échinacéas et tout particulièrement les variétés très horticoles à fleurs doubles, c'est qu'il faut attendre la deuxième année afin de profiter pleinement de leur opulence.
Les fleurs chichiteuses lors de l'achat deviennent alors splendides. Tel est le cas de 'Razzmatazz' (traduction: tape à l'œil, d'aucuns diraient "Bling Bling") qui m'avait laissé jusqu'alors indifférent. Jugez plutôt de cette photo de Patrick... où cette variété se fait très Kitsch, d'un rose indien flashy. Ici en compagnie du Verbascum blattaria jaune et de têtes de poireaux cocasses.
Notez d'ailleurs que ces fleurs très apprêtées et horticoles trouvent ici leur place dans la partie potager où leur sophistication ne dépare pas.
- La beauté des camassias naturalisés dans la prairie-verger découpée en damiers, spectacle fabuleux en fin avril. Ils se propagent à merveille dans cette terre argileuse et fraîche leur rappelant leur biotope originel nord américain. Pour preuve, cette autre cliché magnifique de Patrick (de quoi rendre jaloux le photographe que je suis). Notez le contraste de la partie formelle du jardin d'été et l'échappée belle vers la nature et les pâtures.
- Le miroir d'eau sert de respiration et de plaque tournante dans le paysage. Autour s'articulent plusieurs scènes du jardin. Cette technique paysagère est reprise à plusieurs endroits comme la rotonde de buis, une placette de gazon entourée d'une haie courbe de buis et située entre le "jardin plume" d'été si éthéré et le "jardin de printemps" plus structuré avec ses moutonnements de buis. A moindre échelle, on retrouve un carré de rase camomille 'Treneague', odoriférante, à la croisée des chemins du potager. Cette variété stérile ne fleurit pas. Nul besoin donc de tailler ce succédané du gazon toujours d'un vert tendre.
N'hésitez pas à jeter un œil au superbe site et aux autres photos de Patrick. http://www.lejardinplume.com/ Bien sûr, une visite s'impose dans ce jardin situé au nord-est de Rouen.
Lu dans Télérama, un article sur Eric Van Osselaer, un musicien hors normes qui imagine des mélodies à partir de légumes du jardin transformés en instruments de musique. La curiosité m'a porté vers son site Evolplay où morceaux choisis et vidéos dévoilent cette pratique fort originale.
