Lu dans Télérama, un article sur Eric Van Osselaer, un musicien hors normes qui imagine des mélodies à partir de légumes du jardin transformés en instruments de musique. La curiosité m'a porté vers son site Evolplay où morceaux choisis et vidéos dévoilent cette pratique fort originale.
Impatiens arguta est une petite merveille à découvrir absolument. En 2003, j'ai repéré, dans deux jardins différents des Cornouailles, cette belle impatience qui s’avère assez rustique (-7° C sans protection), du moins tout autant que le Begonia grandis. Dès lors, je n’ai eu de cesse d’y retourner pour acquérir, il y a trois ans de cela, un pied de cette plante mythique, emboîtant ainsi le pas de Tintin en quête de l’orange bleue. Elle a depuis prospéré puis passé plusieurs hivers au jardin, en pleine terre, dans un endroit assez sec durant la mauvaise saison, sous un auvent. Sa floraison est belle et durable en situation d'ombre légère. Les nœuds boursouflés de ses tiges sont caractéristiques. Après les premières gelées, c'est à ce niveau que les tiges cassent, sans doute par formation de liège, ce qui permet d’éviter que le gel ne descende et fragilise la souche. La repousse est, certes, un peu tardive au printemps, mais toutefois vigoureuse. La floraison s'étale alors de juillet à octobre. Vous la multiplierez aisément par bouturage, en début d'été.
Le Saruma henryi est une bien jolie plante vivace qui aime l'ombre et la fraîcheur. Acheté à la fête des plantes vivaces en avril et installé au pied d'un Acer griseum (à la peau de cannelle), il a bien profité de cet été pluvieux et pousse sa bonne volonté jusqu'à éclore sporadiquement quelques petites fleurs jaunes au dessus d'un feuillage craquant. Ses feuilles en forme de cœur parfait sont de taille irrégulière et auraient assurément été fort appréciées par Monsieur Peynet. Concernant son nom botanique il est amusant de noter qu'il a été choisi en mélangeant les lettres du nom Asarum, autre superbe plante d'ombre pourtant d'une famille botanique différente (celle de l'arum = Aracées). Notre joli-cœur est d'origine chinoise et appartient, quant à lui, à la famille de l'aristoloche. Où trouver cette petite merveille me direz-vous ? Chez Thierry Delabroye par exemple. <"http://www.mytho-fleurs.com/pepinieres_Delabroye.htm">
Voici une photo qui démontre la relativité de certaines réputations colportées au sujet des plantes. J'ai ainsi surpris hier notre chatte chérie, Gipsy, se prélassant dans une jardinière en préparation. Rien de bien étonnant de sa part si ce n'est qu'elle ne semble pas le moins du monde importunée par la présence, au plus près, d'une plante censée éloigner les chats: Coleus canina 'Variegata' - que vous apercevez sur cette photo entre un autre Coleus à feuilles roses et un Uncinia à feuillage roux -. Ainsi, cette plante rejoint-elle le cortège des plantes attrape - nigauds en compagnie des Euphorbia lathyris et Incarvillea delavayi censées éloigner (de combien de centimètres ?) les taupes des alentours.
Comment s’appelle donc cette plante originale ? Il s’agit en fait de Scrophularia grandiflora qui mériterait bien sa place dans de nombreux jardins. Vous succomberez certainement à sa beauté. Cette vivace, qui se naturalise facilement par ses nombreux semis naturels, fleurit en abondance de mai à juillet, produisant plusieurs épis de fleurs d’un beau coloris orange. Comptez 70 cm de hauteur pour sa silhouette altière. Son feuillage est découpé, foncé et velouté, superbe lorsqu’il est perlé de rosée. Je vous suggère de l'installer en compagnie d’autres grandes vivaces hâtives comme la julienne jaune Sisymbrium luteum ou le pastel des teinturiers, Isatis tinctoria, ou bien encore marié au feuillage vaporeux d'un fenouil bronze.
La petite histoire...
C’est dans la pépinière de Bob Brown, Costwold Garden Flowers (GB), une véritable caverne d’Ali Baba, que j’ai repéré cette petite merveille. Bob a eu la gentillesse de m’en offrir quelques semis naturels en mai 2004. Plantés dès mon retour au jardin (en Seine et Marne), les plants se sont très bien développés pour me gratifier chaque année de leur floraison tardive. Voilà une superbe plante vivace qui prospère en tout bon sol de jardin, plutôt au soleil.
Dans le jardin, cet Iris x robusta 'Gerald Darby', dont le jeune feuillage est marqué de pourpre à la base, compose un ravissant duo avec les chaumes graciles d'une rare graminée ornementale, le Bromus inermus 'Skinner's Gold'. Je les cultive au soleil, en terre plutôt argileuse, pas trop sèche.Vous trouverez le brome au catralogue de ce spécialiste: Les filles du vent
